jeudi 20 mai 2010















Au coin d’une rue blanche étroite, Fatima, mannequin-poupée aux cheveux blonds indique le chemin. Un mur habillé d’une fresque colorée à l’imaginaire foisonnant signé Mohamed El Wahhabi, une table sur laquelle les enfants dessinent, deux petites fenêtres et une porte bleue s’ouvrent sur le monde de Monassilah.

Peintures accrochées jusqu’au plafond, poteries sur étagères, bijoux sur tamis, sculptures au sol, cartons emplis de dessins…au milieu Mona Liaras, colorée, fait part de ses engouements pour les artistes qu’elle défend et expose ; parle , si questions il y a, de son propre travail plastique en quelques mots pudiques.

Monassilah est née en 2007 avec le désir d'accueillir en son sein des artistes marocains découverts et aimés. Ils entrent aujourd'hui en dialogue avec d'autres artistes de différents pays et continents.
Les dessins à la calligraphie fine et précise d'Ahmed el Mourabite échangent avec les livres imbibés de Thibault Franc. Les peintures à l’imaginaire puissant de Mohamed El Wahhabi embrassent les poteries aux motifs primitifs de Martin Lartigue.

Ces univers dessinent en cette petite rue pénétrée par le vent marin le visage d’un Maroc créatif et sans frontière.